18 juillet: dernier jour à Ayacucho

Publié le par Ange

Pour ce dernier jour à Ayacucho, je n'ai rien prévu de particulier. Je commence, après une bonne grasse mat' jusque 9h, par aller me ballader dans le quartier de Santa Ana. Il s'agit du quartier des artisants. Ils sont tisserands ou tailleurs mais vendent aussi des céramiques faites à Quinua.

En chemin, avant d'arriver dans ce quartier, je rentre dans divers marchés couverts, je redécouvre les "vrais marchés locaux" dans cette ville beaucoup moins touristique (j'avais déjà eu l'occasion d'aller dans un marché de la région d'Ica le premier jour). On y trouve vraiment de tout. J'observe des fruits et légumes que je ne connais pas,  le coin des viandes et fromage me dégoutte un peu. L'odeur y est forte et les viandes sont à l'air, sans réfrigération. Les passages entre les stands sont, par endroit, très étroits.

La quartier est très très calme. On n'y croise peu de monde et un enfant me regardera me tartiner de crème solaire avec beaucoup de curiosité, une vieille dame passe et me tape affectueusement sur l'épaule en disant "gringa"... et oui à Ayacucho j'entends de plus en plus ce terme, mais pas dans un sens négatif forcément. Des agents de police passent dans une voiture et je suis saluée avec entrain d'un grand "hola" suivi d'un "muy guapa" (ça fait toujours plaisir).




Arrivée sur la place je suis accueillie par des tas de "gringas" poussés par des jeunes, c'est l'heure de la récréation pour eux. Je me rends ensuite dans une boutique d'artisanat et le vendeur, Alexander, commence à discuter (en espagnol, je fais de gros progrès). Après quelque temps, il décidera de me montrer la partie "musée" de la boutique. J'y vois des tapis tissés par sa famille. Ils sont tisserands de père en fils. Il m'explique de quelles cultures (inca ou préinca) viennent les symboles, me montre les livres d'où ils les recopient, me montre comment ils filent la laine. Ils filent eux-même une partie de la lainer d'Alpaga et achètent le reste. J'apprends aussi que toutes les couleurs sont naturelles et je peux voir à partir de quoi chaque couleur est obtenue.

Nous montons ensuite à l'atelier où je vois un des membres de sa famille à l'ouvrage et je peux prendre quelques photos, le tout gratuitement, il ne cherche pas spécialement à me vendre quoique ce soit. Il me questionne aussi sur la Belgique, les différences, ce qui me plait au Pérou,...




Avant de partir j'achète quand même deux petites céramiques qui me plaisent bien et il me donne un porte-clé. Un grande céramique me plaisait beaucoup aussi mais avec l'avion ce n'est pas pratique, il me propose alors de la prendre en photo. Nous échangeons nos adresses e-mail, je lui enverrai les photos au retour.




Après midi je retourne me ballader au marché artisanal qui se situe de l'autre côté de la ville... et faire des achats.

La fin de ma journée va vous sembler assez incroyable: sur le chemin du retour à l'hôtel, où je dois aller rechercher mes bagages avant d'aller prendre le bus pour Lima, je m'assieds dans un café pour manger une glace. Là, peu avant que je ne parte, un homme m'adresse la parole. Nous n'avons encore échangé que quelques mots qu'il se lève pour payer... et paie pour moi aussi. Je me lève aussi et nous marchons en discutant. Tout d'un coup il me dit qu'il a acheté un masque utilisé dans les danses traditonnelles du coin et qu'il veut me l'offrir pour que je le ramène dans mon pays. Je dis que je ne peux accepter mais il insiste. Je finis par le suivre jusqu'à son hôtel, tout en restant sur mes gardes, cette générosité gratuite envers une étrangère ne cadre pas trop avec les habitudes de chez nous. En chemin, déjà, il me donne un bracelet brésilien. Dans le noir je ne vois pas les couleurs mais, je remarque plus tard que, pur hasard, il est noir-jaune-rouge. Arrivés à l'hôtel nous montons chercher le masque et faisont demi tour aussitôt pour aller jusqu'à mon hôtel. En chemin on s'arrête devant un étal où des boissons sont vendues, il me demande si j'y ai déjà goûté. Je réponds que non et nous voilà à demander deux verres de ce breuvage dont je n'ai pas compris le nom. J'essaie de payer pour nous deux... mais impossible, c'est lui qui paie. Nous buvons en discutant. La boisson est chaude et gélatineuse, l'aspect est étrange mais c'est bon. Il me donne encore un cd qu'il a gravé avec de la musique péruvienne et nous repartons. Il me laissera devant la porte de mon hôtel.




Je prends ensuite un taxi (avec tout ce que j'ai acheté ça ne devient plus possible de me déplacer à pieds avec toutes mes affaires... je crains de devoir payer un supplément à l'aéroport) pour me rendre aux bureaux de Cruz del sur, la compagnie sur laquelle j'ai réservé mon trajet Ayacucho-Lima. J'ai pris un siège semi-cama, qui s'incline à 45 degrés, avec partie pour reposer les jambes, aussi inclinée à 45 degrés. La distance est la même que pour faire Cuzco-Ayacucho, c'est-à-dire 600km mais cette fois nous l'effectuons en 9h et non plus en 2 trajets de 10h.

Je suis donc maintenant à Lima.... suite au prochain épisode

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V
Salut, j'espere que tout s'est bien passé lors de ton voyage, j'ai pas eu le temps de tout lire, je suis a st michel jusque fin aout. <br /> Faudra qu'on se voit pour que tu me raconte tout ça quand je serai rentré en belgique. <br /> Gros bisous et bon retour en belgique.
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A
Encore une bien bonne journée ! ça a l'air bien plus calme et en même temps toujours beaucoup de choses à voir !! Je t'embrasse !
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